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La Pietà de Michel-Ange à la basilique Saint-Pierre de Rome.

La Pietà de Michel-Ange à la Basilique Saint-Pierre du Vatican à Rome
La Pietà de Michel-Ange
La Pietà de la Basilique Saint-Pierre était une commande adressée à Michel-Ange en 1498 de la part du cardinal français Jean Bilhères de Lagraulas, ancien ambassadeur de Charles VIII à Rome.

À l’époque, la Pietà, c’est-à-dire la représentation de la Vierge Marie tenant le Christ sur ses genoux après la déposition de la croix, était beaucoup plus courante en Europe du Nord qu’en Italie.

Cette Pietà a été taillée dans un marbre blanc de Carrare le plus pur, spécialement choisi sur place par l’artiste lui-même.

Michel-Ange voulait que la statue de Marie soit vivante et naturelle, tout en transformant son corps en un podium sur lequel on présente le cadavre de Jésus à la compassion des fidèles.

La Pietà de Michel-Ange à la Basilique Saint-Pierre du Vatican à Rome
La Pietà de Michel-Ange
« Entre autres belles choses, outre la beauté des draperies, qui sont réellement divines, le christ mort est si remarquable qu’on ne saurait voir un corps nu plus observé, en ce qui concerne la superposition des muscles, des veines et des nerfs sur l’ossature, ni de corps mort plus semblable à un cadavre que celui-ci. »
Giorgio Vasari (1511-1574) « Vies des peintres, sculpteurs et architectes les plus illustres »

On perçoit le relâchement du corps, l’abandon total du Christ dont la main est prise dans les plis du vêtement de la Vierge Marie, qui le soutient sans aucun effort apparent… et qui paraît plus jeune que son fils.

Certains avaient critiqué ce beau visage dont la jeunesse et la sérénité ne seyaient pas à une mère affligée.

La Pietà de Michel-Ange à la Basilique Saint-Pierre du Vatican à Rome
La Pietà de Michel-Ange
Ils n’avaient pas compris que cette jeunesse inaltérable reflète la pureté de son âme et son statut divin, et Michel-Ange connaissait parfaitement ce vers de La Divine Comédie de Dante :

« O Vierge Mère, et fille de ton fils, humble et élevée plus haut que créature. »
Dante Divine Comédie (Paradis chant XXXIII)

La Madone de Saint-Pierre de Rome révèle toute la spiritualité qui a guidé sa création.

Un simple détail nous montre son humanité, son état d’âme de mère : sa main gauche suspendue dans le vide et en arrière par rapport à son corps.

La Pietà de Michel-Ange à la Basilique Saint-Pierre du Vatican à Rome
La Pietà de Michel-Ange
Elle nous présente le Christ en même temps qu’elle s’interroge : « Celui-ci est mon fils, il était destiné à mourir sur la croix, mais je ne puis m’en faire une raison. »

Faire parler le marbre, lui donner vie, c’est ce que voulait Michel-Ange.

Le cardinal Lagraulas n’a malheureusement pas pu voir la Pietà puisqu’il mourut avant qu’elle ne fût terminée.

Ses héritiers versèrent à Michel-Ange les 450 ducats prévus par le contrat et, conformément à sa demande, la Pietà fut placée dans la chapelle de sainte Pétronille adossée à l’ancienne basilique Saint-Pierre. (Plus tard cette chapelle fut démolie pour permettre l’agrandissement de la Basilique.)

La Pietà de Michel-Ange à la Basilique Saint-Pierre du Vatican à Rome
La Pietà de Michel-Ange
Dès qu’elle fut exposée à la vue de la foule, la Pietà fut appréciée comme une œuvre exceptionnelle.

Une œuvre lumineuse grâce à la perfection du polissage du marbre qui avait coûté des heures de travail à Michel-Ange au point de s’en abîmer les mains avec la râpe, le sable et la pierre ponce.

Il avait travaillé la matière au point de la sublimer.

Aussi, dès qu’il apprit que certains visiteurs attribuaient son travail à un sculpteur lombard, son sang ne fit qu’un tour : il s’empressa de rétablir la vérité… en gravant son nom sur la statue.

Telle fut à l’origine de cette surprenante “ signature ” en latin qu’on aperçoit sur le bandeau en travers du buste de la Vierge Marie :

La Pietà de Michel-Ange à la Basilique Saint-Pierre du Vatican à Rome
La Pietà de Michel-Ange
« Michel-Angelus Bonarotus Florent Facebat ».

« Le Florentin Michel-Ange le fit » (traduction littérale).

C’est la seule et unique sculpture signée de Michel-Ange car ce n’était pas tellement dans les habitudes de l’époque, mais elle devenait ainsi la grande ambassadrice du génie d’un jeune artiste florentin encore inconnu du public.

Michel-Ange n’avait pas encore 25 ans quand il avait terminé cette œuvre d’art sacré d’un style absolument nouveau alliant l’esthétique de la statuaire antique à la mystique chrétienne.

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