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La Regata Storica vue par Victor Delpuech de Comeiras en 1803
« Il faut voir à Venise une autre fête que, sous le nom de Régate, la république donne quelquefois aux têtes couronnées.
Qu'on se figure un bras de mer, un canal immense qui traverse une grande ville, et au milieu une flotte pompeuse et théâtrale d'une multitude de barques pompeusement, magnifiquement parées, et dont plusieurs sont manœuvrées par de jolies femmes.
Voyez-les fendre les flots avec rapidité, et disputer les prix proposés par le gouvernement.
Toutes partent au signal de la trompette, et c'est à qui arrivera le premier à la machine, édifice d'une superbe architecture.
De là, portez vos regards sur les fenêtres et les balcons, sur des amphithéâtres ornés de tapis, sur cent mille spectateurs placés pour voir ou pour être vus, et vous aurez l'idée d'une régate, établie pour accoutumer les Vénitiens aux combats de mer, dont ces sortes de courses sont l'image, comme les tournois étaient celles de la guerre.
Outre les barques que le sénat commande, plusieurs particuliers en font voguer pour leur plaisir.
De jeunes nobles ne dédaignent pas cet exercice, et cherchent, en concourant pour les prix, l'occasion de se distinguer.
Ces barques sont chargées de trompettes et décors de chasse, et il y a sur les quais des concerts d'instruments de musique.
Mais ce qui domine, ce sont les cris des spectateurs qui encouragent les différents partis et applaudissent aux vainqueurs. »
Victor Delpuech de Comeiras - Abrégé de l'histoire générale des voyages faits en Europe – 1803
La Regata Storica vue par Jules Gourdault en 1886
« Le trajet à fournir par les concurrents est d'une lieue environ.
Les barques, alignées en rang (riga d'où le mot regata) partent, au signal, de l'extrémité orientale du canal de Saint-Marc, c’est-à-dire de la pointe du Jardin publie, longent le quai des Esclavons et le Môle.
Puis, entrant dans le grand Canal, le suivent jusqu'au confluent du Cannaregio, pour revenir de là, en contournant un poteau fiché dans les flots, tantôt seulement jusqu'au pont du Rialto, tantôt jusqu'à la hauteur du palais Foscari, sis a l'entrée du Canaletto qui s'enfonce à l'ouest, du coté de San Pantaleone.
La ville entière assiste à la lutte, et tous les propriétaires riverains font assaut de luxe et de fantaisie dans la décoration de leurs demeures.
On cite un patricien qui, en 1847, dépensa ainsi plusieurs centaines de milliers de francs.
Les embarcations qui prennent part à cette joute solennelle sont de toute forme et de toute livrée.
À côté des antiques gondoles, telles que nous les voyons représentées dans les œuvres des peintres du XVe siècle, figurent des caïks turcs avec leurs rameurs à demi nus, de légères et minces ballotines à quatre ou à six avirons.
Puis de longs et grands bissoni à la proue aiguë, véritables serpents flottants surmontés d'une sorte de baldaquin en gaze d'or et d'argent, et manœuvrés par huit ou dix hommes.
Ces derniers bateaux sont comme l'avant-garde de la flottille; leur office est de précéder les jouteurs et de leur ouvrir un passage, en refoulant le long des deux rives les innombrables gondoles de curieux qui encombrent le Grand Canal. »
Jules Gourdault - Venise et la Vénétie 1886
Félix de Chevrollet à Venise en 1847 - Jules Lecomte 1844
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