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L'île de Murano, une Venise au petit pied
Les Îles de Venise : Murano, Burano, Torcello
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Démonstration des Maîtres Verriers de Murano
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« Murano découpe sur le ciel bleu ses clochers et ses toitures.
C'est une île célèbre et qui mérite que nous la visitions. Murano est une Venise au petit pied ; comme elle, ayant son Grand Canal qui serpente à travers ses vieilles masures, restes de palais princiers et de casinos opulents.
C'est ici, en effet, que les nobles Vénitiens de l'autre siècle avaient leurs petites maisons.
On y venait en partie fine, et ces murailles, aujourd'hui fendillées et décrépites, ont bien souvent retenti des éclats d'un rire joyeux et du bruit des verres.
Derrière leur ombre discrète, elles ont abrité plus d'un couple amoureux et protégé bien des rendez-vous aimables.
Aujourd'hui c'est à Murano que s'est transportée la Venise industrielle.
C'est là qu'on fabrique ces verreries et ces verroteries si justement célèbres, ces filigranes de verre qui semblent tissés par les doigts d'une fée.
C'est une des industries d'art les plus anciennes qui soient demeurées en Europe aux mains d'une population sans jamais cesser d'être exploitées.
Dès le VIIIe siècle, il y avait à Murano des artistes verriers.
En 1201 leur nombre s'accrut singulièrement, car un décret du Sénat obligea les fabricants de verreries, résidant à Venise, à transporter leurs pénates dans l'île de Murano.
Le texte de ce décret est même intéressant à retenir, car il prouve la haute estime dans laquelle cet art industriel était tenu par le sénat vénitien.
Il commence en effet par ces mots : “Ut ars tam nobilis semper stet et permaneat in loco Muriani...”
Les incendies considérables qui avaient éclaté depuis quelque temps dans les principaux quartiers, rendaient du reste ce déplacement indispensable.
À partir de cette époque, la production de la petite île prit une énorme extension.
On s'appliqua à colorer le verre, à imiter les pierres précieuses, on créa toutes ces formes délicates et sveltes, ces cornets élégants, ces coupes charmantes, ces bouteilles et ces gobelets si légers et si gracieux qui nous émerveillent encore aujourd'hui.
Puis ce furent les miroirs de Venise, les lustres et les girandoles.
Tout le monde voulut en avoir, l'ancien continent et le nouveau.
Les coupes, les plateaux, les cornets prirent le chemin des cours européennes, pendant que les verroteries pénétrèrent dans les deux Amériques, dans les Indes et jusque dans l'extrême Asie.
Les Chinois eux-mêmes portèrent des boutons sortis des verreries de Murano ; du moins Macartney le prétend et personne n'a osé le démentir.
Henry III, lorsqu'il passa par Venise, voulut visiter ces beaux établissements.
Il fut si émerveillé des produits magnifiques qui sortaient de ces fabriques, qu'il créa gentilshommes un certain nombre des artistes-ingénieurs qui les dirigeaient.
De nos jours encore, l'industrie verrière occupe à Murano un grand nombre de bras et jouit dans le monde industriel d'une indiscutable célébrité.
Les Cafres et les Ilottentots continuent d'être ses tributaires, aussi bien que les élégants de Paris et les amateurs de Londres.
Une institution du reste qui fait bien comprendre l'importance de cette belle fabrication, c'est le musée rétrospectif qu'on a établi à Murano même, et dans lequel on s'est efforcé de rassembler des verreries de toutes les époques et de tous les modèles.
Ce musée est encore loin d'être complet, mais il renferme une foule de documents qui présentent un indiscutable intérêt. »
Henry Havard - Amsterdam et Venise 1876
Montesquieu subit la pénurie de verres à filagrammes
« Il se fait un grand commerce en Europe de certaines perles de verre qui se font à Murano et se façonnent à Venise, qui s'envoient en Italie et dans le reste même de l'Europe, pour les Sauvages et Nègres.
Car, pour les verres à filagrammes, ouvragés et colorés, que j'ai vus à Murano, ce sont des gardes-boutiques et la foire de Sinigaglia qui achètent beaucoup de ces verres ; ce qui fit que les magasins que j'en ai vus étaient presque vides. »
Charles-Louis de Secondat Baron de Montesquieu - Voyages 1728-1729
Colbert s'intéresse à la fabrication du verre
« J'ai été aujourd'hui à Murano, qui est une petite ville séparée d'environ un mille de Venise, où l'on fait toutes les glaces et toutes les verreries qui se font dans ce pays-ci.
J'y ai vu travailler aux glaces ; les ouvriers qui les font sont plus adroits et plus habiles que ceux que nous avons vus en France. Je n'ai pourtant pas vu faire de plus grandes glaces ; mais ce que j'y ai pu remarquer m'a fait comprendre aisément de quelle sorte il se faut prendre à cette nature de travail. »
Jean-Baptiste Antoine Colbert Marquis de Seignelay - L'Italie en 1671
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