Les allégories de la Sacristie Nouvelle Médicis de Michel-Ange à Florence : « L’Aurore »

Scultpure - Marbre de Carrare (155 x 180 x 62 cm) 1524-1534

Statue de l'Aurore du tombeau Lorenzo de Médicis, Sacrestia Nuova par Michel-Ange

L'Aurore Michel-Ange « L’Aurore » ainsi que le « Crépuscule » font face au « Jour » et à la « Nuit » qui se trouvent sur le mur opposé de la sacristie.

Elles sont allongées sur le sarcophage du duc Laurent de Médicis.

On retrouve dans ces deux statues des traits des fresques de Michel-Ange dans la chapelle Sixtine à Rome.

« L’Aurore » est une jeune femme qui semble s’éveiller en s’étirant pour mieux sortir de sa torpeur nocturne.

Elle a été longtemps vue comme une représentation de l’amertume, de la douleur du monde médité par un tempérament mélancolique.

Cette interprétation a été ensuite abandonnée pour décrire « L’Aurore » comme le symbole de la lumière divine qui s’échappe des ténèbres.

L'Aurore Michel-Ange Ici aussi, comme pour l’interprétation de la « Nuit » donnée par Michel-Ange en relation avec le triste état de la ville de Florence après l’assaut de 1529-1530 et la chute de sa République, d’aucuns y ont vu de la part de l’artiste la volonté de montrer le lien entre la tyrannie et les évènements politiques subis par Florence.

Le visage de la jeune femme exprime ainsi une forme de douleur, comme si elle avait du mal à s’éveiller.

Alors que les regards des deux ducs et des deux saints convergent tous vers la Vierge, ces quatre états du temps représentés par Michel-Ange ne regardent personne, ils n’appartiennent qu’à eux-mêmes.

Ces quatre statues de « L’aurore », du « Crépuscule », du « Jour » et de la « Nuit » sont ici le symbole du temps perpétuel.

Elles vivent dans un monde bien à elles, dans leur vie abstraite, indifférentes aux vicissitudes de l’homme sur terre, elles représentent le « toujours » de la rédemption.

L'Aurore Michel-Ange