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Mariano Fortuny, le Magicien de Venise
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Mariano Fortuny, à l'image de Venise, avait la capacité d'assimiler les cultures les plus diverses.
Et ce talent, il ne l'utilisa pas pour les confondre ou les dissoudre dans un melting-pot sans caractère et sans nom.
Bien au contraire, il sut apprécier, méditer et assimiler ce qu'elles avaient de plus noble et de plus beau.
C'est ainsi que le sens artistique de Mariano Fortuny a pu recréer des œuvres originales qui ont si bien su aider ses contemporains à retrouver la beauté oubliée.
Une beauté retrouvée qui évoquait avec légèreté la splendeur du passé de Venise.
Mariano Fortuny naquit à Grenade en Espagne, en 1871.
Il s'installa à Venise avec sa mère dès 1889, au Palazzo Martinengo, au bord du Grand Canal.
Il n'avait alors que dix-huit ans, mais c'était déjà un jeune peintre passionné de théâtre et d'opéra.
Et c'est en observant la scène, avec l'œil du peintre sensible aux couleurs du décor et aux effets de lumière sur les costumes et les comédiens, que cet artiste doublé d'un inventeur a voulu utiliser les arts et les techniques des temps modernes pour enrichir et perfectionner les scènes du théâtre et de l'opéra.
C'est ainsi qu'il inventa sa fameuse “coupole Fortuny” qui alliait les avantages du nouveau procédé d'éclairage indirect qu'il avait mis au point, avec la possibilité, grâce à celui-ci, de projeter des paysages colorés sur la paroi de la coupole blanche, dont la forme donnait de plus une impression de profondeur.
Et pour compléter le décor, on lui demanda aussi de trouver des costumes pour les comédiens (ou les chanteurs), dont le style soit en parfaite harmonie avec l'œuvre représentée, afin de lui donner cette belle unité capable d'offrir au spectateur un moment de plaisir esthétique le plus raffiné possible…
Là encore, c'est l'artiste et l'homme cultivé qui a puisé son inspiration dans les styles et les modes du temps passé, et de diverses origines, pour réaliser de magnifiques étoffes, en utilisant des pigments naturels et des méthodes traditionnelles revues et modernisées par des techniques de son invention.
Ses recherches et ses découvertes l'amenèrent à la création d'un style qui fit fureur à une certaine époque où ses robes étaient portées par des artistes célèbres comme Sarah Bernhardt et Eleonora Duse, qui devinrent ses meilleures ambassadrices auprès des dames de la haute société à travers toute l'Europe.
Le succès fut tel, que Mariano Fortuny se retrouva rapidement à la tête d'un atelier ou plutôt d'une petite industrie hautement spécialisée, si on considère le nombre des employées et les moyens techniques mis en œuvre.
Artiste peintre amateur de théâtre et d'opéra, devenu scénographe et styliste, Mariano Fortuny a su mobiliser les moyens les plus divers pour les mettre au service de la création artistique : peinture, photo, électricité et techniques d'impression sur tissus.
Mariano Fortuny, l'artiste-inventeur, travaillait dans son atelier-laboratoire au milieu de ses couleurs, de ses compositions de lumière, et de sa collection de beaux objets qui nourrissaient son inspiration : le Palazzo Pesaro degli Orfei, devenu aujourd'hui le Musée Fortuny, lui servait à la fois de résidence et d'atelier.
Connu et apprécié par les gens du monde, mais indifférent autant à la politique qu'aux modes artistiques, Mariano Fortuny n'était pas un artiste “engagé”, mais un homme réservé qui sortait rarement.
Par ses connaissances des arts et des techniques, il ressemblait aux artistes de la renaissance, et, par son style, il semblait capable de transmuer les matériaux vils en matériaux nobles, à la manière des alchimistes.
Et c'est justement parce qu'il a su rendre à Venise toute la beauté et la splendeur de ses fêtes d'antan, qu'il fut surnommé “le magicien de Venise”.
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Liens sur les lieux et personnages cités dans cette page :
Eleonora Duse - WikipédiaSarah Bernhardt - Wikipédia
Grenade (Espagne) - Wikipédia
Bibliographie sur Mariano Fortuny :
- Anne-Marie Deschodt et Doretta Davanzo Poli - “Mariano Fortuny, un magicien de Venise” - éditions du Regard 2000- Maurizio Barberis, Claudio Franzini, Silvio Fuso, Marco Tosa - “Mariano Fortuny” - éditions Marsilio 1999
- Silvio Fuso, Sandro Mescola, Italo Zannier - “Imagini e Materiali del Laboratorio Fortuny” - éditions Marsilio 1978
- “Museo Fortuny a Palazzo Pesaro degli Orfei , Venezia” - éditions Skira 2008
- Henri de Régnier - “L'Altana ou la Vie vénitienne” - 1899-1924
- Alain Busine - “Dictionnaire amoureux et savant des couleurs de Venise” - Éditions Zulma
- M. Widor - “Le Ménestrel” - 15 avril 1906
- Marcel Proust - “À la Recherche du Temps Perdu”
- Marcel Proust - “La Prisonnière”
- Bice - “Le Industrie Feminili Italiane” - Bulletin trimestriel d'avril, mai, juin 1911
- Paul Morand - “Venises” - Éditions Gallimard, collection l'Imaginaire
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